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Test de la Switch OLED : sans hésitation la meilleure console de Nintendo

Sans augmenter sa puissance, valeur cardinale des autres consoles de jeux, la Switch améliore son écran, essentiellement. Peut-être pas assez pour faire craquer tous les joueurs, mais assez pour être la meilleure Switch du moment.

L'avis de 01net.com

Nintendo Switch OLED

Les plus

  • + L’écran plus grand et de meilleure qualité
  • + L’ergonomie toujours aussi bonne
  • + Le stockage intégré doublé
  • + Le son un poil plus ample

Les moins

  • - L’écran toujours pas très lumineux
  • - La trappe pour la carte de jeu difficile à ouvrir
  • - Pas de gain en autonomie
  • - Pas de 4K ?

Appréciation générale

4.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 13/10/2021

Voir le verdict

Fiche technique

Nintendo Switch OLED

Processeur Nvidia Tegra
Puce graphique Nvidia Tegra
Capacité de stockage disponible 64 Go
Autonomie annoncée en jeu 4 h 30 mn
Voir la fiche complète

Lancée en mars 2017, la Switch, de Nintendo, est une des consoles les plus originales et les plus polymorphes de ces dernières années, l’évolution logique de l’après Wii, la version aboutie de ce qu’aurait dû être la Wii U pour réellement triompher. Une fois encore, Big N avait décidé de ne pas entrer dans la course à la puissance, abandonnée depuis le GameCube, il est vrai.

Toutefois, à l’heure où les consoles adverses ont marqué une nette montée en puissance, affirmant leur capacité à assurer le spectacle en 4K, la tentation de voir Nintendo offrir plus de puissance à sa console hybride se fait plus forte. D’autant que certains médias annoncent depuis quelques mois maintenant la préparation d’une Switch 4K.

01net.com – Lionel Morillon – Quand on les pose côte à côte, on voit bien que la Switch OLED offre un écran plus large.

Peu de changement, un même esprit

La Switch OLED, elle, reprend le concept de la Switch originelle – contrairement à la Switch lite en 2019, qui en faisait une console portable uniquement -, et en conserve la puissance. On retrouve ainsi toujours une version custom de la puce X1, de Nvidia, aux commandes, et à part un réagencement des composants, l’autre grand changement interne est le doublement de la capacité de stockage. On passe de 32 à 64 Go. Ce n’est pas la panacée, mais cela vous donnera plus de temps avant de devoir investir dans une carte micro-SD, qui reste toujours la solution de choix pour augmenter la capacité de stockage de votre console jusqu’à 2 To.

01net.com – Lionel Morillon – Le nouvel écran OLED rime aussi avec bordures noires bien plus fines.

La gestion des emplacements des jeux est assez simple, à défaut d’être parfaite et une exploration rapide des réglages devrait vous permettre de déplacer les jeux que vous souhaitez sur la carte. Il est également possible d’y copier les captures d’écran, et vous pourrez alors plus facilement les exporter vers un PC.

La solution la plus simple et transparente pour gérer tout cela, mais pas la moins chère, est évidemment de prendre un abonnement à Nintendo Switch Online. Cette option vous permet non seulement d’accéder à des jeux en ligne, mais aussi de synchroniser vos sauvegardes dans le Cloud, ce qui peut s’avérer pratique si vous changez de console, ou en possédez plusieurs. Avec une limite toutefois, la console s’évertuera à vérifier l’authenticité de votre compte et vos droits à exécuter un jeu à chaque lancement. Ce qui est pénible, à la longue. Mais passons, cela n’est pas propre à la Switch OLED.

Quand on disait plus haut que cette Switch reprend le concept originel, c’est qu’elle est capable de vous offrir trois expériences de jeux différentes, chacune avec une ergonomie excellente ou très honnête, selon que vous tolérerez ou non de jouer avec un seul Joy-Con.
Ces petites manettes amovibles prennent toujours place sur le côté de l’écran en mode mobile et offrent une ergonomie épatante. Ceux qui trouvaient la Switch un peu lourde devront composer avec les 20 g supplémentaires de cette édition. Mais dans l’ensemble, l’ergonomie modulaire est toujours aussi bonne, avec certaines limites qui vous inciteront à opter pour des manettes indépendantes si vous jouez beaucoup, notamment en mode TV. L’ergonomie de la Switch OLED est même meilleure puisqu’elle bénéficie de deux nouveautés de choix.

Plus grand, et pour le mieux

La nouvelle Switch connaît deux évolutions majeures. La première, qu’on passera rapidement, est l’introduction d’une béquille, qui permettra enfin de maintenir la console verticalement de manière stable – même sur des genoux, à condition de ne pas trop bouger. Cette nouveauté servira essentiellement, pour ne pas dire uniquement, ceux qui aiment jouer en mode table de salon, seul ou à plusieurs. Les joueurs se placent alors autour de la console. Avec la première génération de Switch, le pied, peu engageant, ne permettait aucun réglage d’inclinaison. Désormais, un système de charnière plutôt performant offre de la positionner légèrement incliner et donc quasi verticale ou presque à plat. Parfait si vous jouez plus ou moins affalé.

Si le tableau ci-dessus ne s’affiche pas, cliquez ici.

La deuxième et principale nouveauté, c’est l’évolution de son écran qui justifie son nom. La dalle LCD HD (720 x 1280 pixels) de 6,2 pouces est remplacée par une dalle OLED HD de 7 pouces. Cet agrandissement de l’écran est évident, et n’impose quasiment pas de changement au boîtier, qui conserve les mêmes dimensions générales. Autrement dit, la Switch OLED est aussi compacte que son aînée pour une surface d’affichage bien plus grande. Son ratio affichage/taille passe de 61,6% pour la première Switch à 76,1% pour ce nouveau modèle. La différence en chiffres est énorme, elle l’est davantage en main.

Vu l’absence d’évolution du SoC embarqué, il était évident qu’on pouvait faire une croix sur l’évolution de la définition de la dalle. En revanche, on peut regretter que Nintendo n’ait pas travaillé à améliorer la luminosité de sa nouvelle console. Elle marche dans les pas de son aînée, ce qui signifie qu’elle pourra être utilisée sans souci en intérieur, mais qu’il faudra trouver de l’ombre si jamais vous entendez jouer en extérieur. D’autant que la dalle OLED et son revêtement en verre est tout aussi prompt à prendre des reflets que le modèle LCD.

01net.com - Lionel Morillon - Que ce soit le soleil ou un néon, la dalle de la Switch OLED prend toujours aussi bien les reflets.

En revanche, technologie OLED oblige, on ne pourra qu’apprécier le gain en profondeur des noirs et du contraste. On redécouvre ainsi certains titres essentiels, comme Breath of the Wild, par exemple. On prend aussi un vrai plaisir avec un titre comme Metroid Dread à observer ses variations d’ambiance, ses lumières. L’écran OLED est vraiment au service du jeu, même s’il faudra espérer que la dalle ne souffre pas à la longue des traces fantômes pour lesquelles cette technologie était connue il y a encore quelques années.

Avec des couleurs plus contrastées, plus riches, plus profondes, on redécouvre les palettes colorimétriques avec plaisir. Sans oublier que le fait d’avoir un écran plus grand assure évidemment une meilleure immersion, on y gagne. Autre point qui renforce cet effet, les haut-parleurs (stéréo toujours) semblent avoir plus de coffre, de présence. C’est vraiment plaisant.

Pour ceux qui sont plus Mario Kart entre amis, au débotté, l’écran de 7 pouces permet de gagner en lisibilité dans l’action, et de jouer plus confortablement. Cela ne vaut évidemment pas un grand téléviseur, mais le deuxième mode de jeu de la Switch gagne clairement à être pratiqué avec la Switch OLED.

01net.com - Lionel Morillon - Le système de charnière du nouveau support de la Switch OLED permet de régler facilement son inclinaison.

Dock et défoule…

Et puisqu’on parle de connecter la console de Nintendo à son téléviseur, faisons un point sur son Dock. Extérieurement, à part la couleur blanche, il gagne en élégance, s’arrondit. Mais l’essentiel est qu’on y retrouve les deux ports USB-A pour brancher des manettes filaires ou d’autres accessoires, ce qui est toujours une bonne nouvelle. D’autant plus que quand on trouve la trappe latérale, qui ne bascule plus mais se détache complètement, on constate que le port USB-A caché à l’intérieur a été remplacé par un port Ethernet.
Ce n’est pas une mauvaise nouvelle pour ceux qui ont un réseau Wi-Fi défaillant, d’autant qu’il faut avouer que la partie réseau de la Switch, aussi bien matérielle que logicielle, n’est pas toujours au top. Les antennes peinent parfois à capter un réseau qu’une console concurrente ou une petite tablette recevra parfaitement. D’ailleurs, la Switch OLED, bien que lancée en 2021, la joue un peu conservatrice côté Wi-Fi avec une compatibilité Wi-Fi 5 seulement (802.11ac). Elle reste fâchée avec le WPA 3, et c’est bien dommage.

Le nouveau Dock est compatible avec les anciens modèles et la nouvelle Switch s’acoquinera sans encombre avec les anciens Dock, tout va bien. Grâce à lui, vous pourrez toujours sortir un signal Full HD jusqu’à 60 images par seconde. On vous l’a dit, toujours pas de 4K.

01net.com - Lionel Morillon - Le dock de la Switch OLED est légèrement plus esthétique, et perd un port USB-A au profit d'une prise Ethernet.

La bonne nouvelle, c’est qu’avec cette Switch OLED, Nintendo joue la carte de la rétrocompatibilité. Tous les Joy-Con que vous avez amoncelés au fil de vos rencontres avec le Joy-Con drift seront compatibles, même chose pour les manettes et autres accessoires.

Bien entendu, cette rétrocompatibilité s’étend aux jeux. Ceux que vous avez achetés au format dématérialisé pourront être retéléchargés si vous utilisez le même compte. Ceux que vous achetez au format cartouche pourront l’être également. Néanmoins, il vous faudra vous armer de patience et d’un pied de biche. Pour une raison inconnue de la majorité des personnes sensées de cette planète, Nintendo a modifié la trappe qui ferme l’emplacement dans lequel est glissée la cartouche. Il est extrêmement difficile de l’ouvrir, surtout si vous avez les ongles courts.

Néanmoins, une fois un jeu en place, vous pourrez y jouer tranquillement, profiter de la très riche et variée ludothèque de la Switch, qui comporte aussi bien de grands titres de Nintendo que des adaptations de gros éditeurs tiers ou d’excellents jeux indépendants auxquels on revient encore et encore, Dead Cells en tête.

01net.com - Lionel Morillon - Nintendo ajoute un port Ethernet à sa Switch, qui reste fidèle au Wi-Fi 5, seulement.

Et justement, en fonction des jeux que vous lancerez, vous pourrez constater que la Switch OLED assure une autonomie dans la lignée de la Switch classique, qui reste au catalogue. Les titres les plus exigeants viendront à bout de la batterie de la Switch OLED en 3 h, les jeux plus légers, et qui sollicitent moins la puce de Nvidia, permettront à la console portable d’afficher jusqu’à un peu moins de 6 h d’autonomie, dans les meilleures conditions, en veillant à ne pas pousser trop la luminosité de l’écran.

Évidemment, cette question de l’autonomie ne se pose que quand on joue en mode portable ou sur un coin de table. Surtout pour ce dernier mode, d’ailleurs, car, Nintendo n’a pas résolu le problème qui empêche de recharger la Switch tout en la laissant posé sur sa béquille. Si vous êtes un fan de cette façon de jouer, vous avez sans doute acheté un des accessoires qui vous permet de la surélever et donc de régler le souci.

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